En voyant à la télé hier soir, le film qui racontait le voyage de la guillotine, appelée "la veuve", de Paris à la Belgique, pour exécuter un condamné pour meurtre, cela m'a rappelé le voyage de la "veuve" en Algérie, dans les première années des "événements".
Il n'y avait qu'une seule guillotine pour toute l'Algérie, donc elle voyageait entre Alger, Oran et Constantine, par train.
Comme mon père travaillait aux chemins de fer, nous savions lorsqu'elle arrivait. Cela mettait une ambiance sinistre dans la ville : tous savaient qu'ELLE était là. Je lis sur un site web que lorsque Mitterand était Garde des sceaux, 58 terroristes algériens ont été guillotinés.
Une amie de lycée, dont le père était procureur, nous a dit une fois : "mon père est rentré complètement démoli, de l'exécution de ce matin". Il devait assister aux exécutions, où il représentait la République. Il aurait dit à sa famille : "je ne supporte plus de voir tuer des gens qui ont fait ce qu'ils pensaient être bien pour les leurs." Il quitta l'Algérie quelques années plus tard, ayant obtenu sa mutation pour la métropole. Il n'avait rien d'un gauchiste, pourtant.
Ces algériens qui étaient exécutés avaient été condamnés pour avoir assassiné d'autres personnes...
Y a-t-il des meutres légitimes ? Quelqu'un peut-il me répondre ?
Dans la conférence que vous publiez, on parle de pardon, face à l'irréparable, l'impardonnable ? Tuer est-il parfois pardonnable ?
Ou même, est-ce bien, parfois de tuer ?
Moi, je n'y crois pas !